Vœu

Du latin votum : « promesse faite à Dieu », issu du verbe vovere : « vouer », « promettre par vœu ». Au sens fort, le vœu consiste à se livrer à Dieu, d’une manière ou d’une autre, pour obtenir de lui une grâce ou pour le remercier de la faveur obtenue. En termes sacrificiels, on « voue » à Dieu une victime ; comme cette dernière n’est que le substitut de l’offrant (voir Sacrifice), faire un vœu, c’est se vouer soi-même à Dieu, se « dévouer », d’où le sens originel du mot « dévotion ». Quels que puissent être les vœux exprimés par les fidèles, ils reviennent en définitive à demander Dieu à Dieu et à se livrer totalement à lui, ce que réalise progressi­vement la liturgie.

D’une manière explicite et absolue, les vœux de religion, c’est-à-dire les engagements pris par les religieux au jour de leur profession, consacrent à Dieu une personne qui, sous l’impulsion de la grâce (cf. Mt 19, 11-12), se donne totalement à lui, en son Église. Par les vœux, les religieux s’obligent à observer les conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, formulés plus ou moins expli­citement selon les Instituts qui, parfois, ajoutent un autre vœu, caractéristique de leur forme de vie.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

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