L’ouverture de la célébration et les rites initiaux

Les rites qui précèdent la liturgie de la Parole, c’est-à-dire le chant d’entrée (Introït), la salutation, l’acte pénitentiel, le Kyrie, le Gloria et la prière d’ouverture (collecte), ont le caractère d’une ouverture, d’une introduction et d’une préparation. Leur but est que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion, et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l’eucharistie

– PGMR, 46

L’ouverture de la célébration et les rites initiaux

5 février 2012: Procession d'entrée de la Messe d'envoi, lors d'Ecclesia Campus. 2500 jeunes se sont réunis pour le rassemblement national des étudiants organisé par la pastorale étudiante. Cath. Saint Pierre, Rennes, France. Febuary, 5, 2012: Ecclesia Campus, national gathering of students, Rennes (35), France.

Procession d’entrée

Réf. PGMR 46-54.

46 Les rites qui précèdent la liturgie de la Parole […] ont le caractère d’une ouverture, d’une introduction et d’une préparation.

Leur but est que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l’Eucharistie.

Dans certaines célébrations qui sont jointes à la messe, selon la norme des livres liturgiques, on omet les rites d’ouverture ou on les accomplit d’une manière particulière.

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Procession et chant d'entrée (introït)

47 Lorsque le peuple est rassemblé, tandis que le prêtre entre avec le diacre et les ministres, on commence le chant d´entrée (introït). Le but de ce chant est d´ouvrir la célébration, de favoriser l´union des fidèles rassemblés, d´introduire leur esprit dans le mystère du temps liturgique ou de la fête, et d´accompagner la procession du prêtre et des ministres.

48 Il est exécuté alternativement par la chorale et le peuple ou, de la même manière, par le chantre et le peuple, ou bien entièrement par le peuple ou par la chorale seule. On peut utiliser ou bien l´antienne avec son psaume qui se trouvent soit dans le Graduale romanum soit dans le Graduale simplex; ou bien un autre chant accordé à l´action sacrée, au caractère du jour ou du temps, et dont le texte soit approuvé par la Conférence des évêques[1].

S’il n’y a pas de chant pour l´entrée, on fait réciter l´antienne que propose le Missel, soit par les fidèles, soit par certains d´entre eux, soit par un lecteur ou, autrement, par le prêtre lui-même, qui peut aussi l’adapter sous forme de monition d’ouverture.

[1] Cf. Jean-Paul II, Lettre apost. Dies Domini, du 31 mai 1998, n. 50 : DC 2186 (1998), 670.

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La salutation à l’autel et au peuple rassemblé

49 Lorsqu´ils sont arrivés au “sanctuaire”, le prêtre, le diacre et les ministres saluent l´autel par une inclination profonde.

Pour exprimer leur vénération, le prêtre et le diacre baisent ensuite l’autel ; et le prêtre, si cela est opportun, encense la croix et l’autel.

50 Lorsque le chant d´entrée est fini, le prêtre, debout à son siège, fait le signe de la croix avec toute l´assemblée. Ensuite, en saluant la communauté rassemblée, il lui signifie la présence du Seigneur. Cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l´Église rassemblée.

Après la salutation au peuple, le prêtre, ou le diacre, ou un ministre laïc, peut, par quelques mots très brefs, introduire les fidèles à la messe du jour.

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L’acte pénitentiel

51 Ensuite, le prêtre invite à l’acte pénitentiel qui, après un bref instant de silence, est réalisé par toute la communauté en utilisant une formule de confession générale ; le prêtre la conclut par une absolution, qui n’a pas toutefois l’efficacité du sacrement de pénitence.

Le dimanche, au Temps pascal surtout, en lieu et place de l’acte pénitentiel, on peut faire la bénédiction de l’eau et l’aspersion en mémoire du baptême[1].

52 Après l’acte pénitentiel, on commence toujours le Kyrie eleison, à moins que cette invocation n´ait déjà trouvé place dans l’acte pénitentiel lui-même. Puisque c’est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implorent sa miséricorde, il est habituellement exécuté par tous, le peuple, la chorale ou un chantre y tenant leur partie.

Chaque acclamation est ordinairement dite deux fois, mais cela n´exclut pas, en raison du génie des différentes langues, des exigences de l’art musical, ou en raison des circonstances, qu´on puisse la répéter davantage. Quand le Kyrie est chanté comme faisant partie de l’acte pénitentiel, on fait précéder d’un « trope » chaque acclamation.

[1] Cf. Missel Romain, Rite de l’eau bénite, p.452.

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Le Gloria

53 Le Gloria est une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l’Église, rassemblée dans l’Esprit Saint, glorifie Dieu le Père ainsi que l’Agneau qu’elle supplie. On ne peut jamais remplacer le texte de cette hymne par un autre. Le Gloria est entonné par le prêtre ou, si cela est opportun, par un chantre ou par la chorale ; il est chanté soit par tous ensemble, soit par le peuple alternant avec la chorale, soit par la chorale elle-même. Si on ne le chante pas, il doit être récité par tous, ensemble ou par deux chœurs qui alternent.

On chante ou on dit le Gloria le dimanche en dehors de l´Avent et du Carême, aux solennités et aux fêtes, ou encore dans des célébrations particulières plus solennelles.

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La prière d'ouverture (collecte)

54 Puis, le prêtre invite le peuple à prier ; et tous, avec le prêtre, font un instant de silence, pour prendre conscience qu´ils se tiennent en présence de Dieu, et pour mentionner intérieurement leurs intentions de prière. Ensuite le prêtre prononce la prière d’ouverture, appelée habituellement « collecte », qui exprime le caractère de la célébration. Selon l’antique tradition de l’Eglise, cette prière s’adresse habituellement à Dieu le Père, par le Christ, dans l´Esprit Saint, et se termine par une conclusion trinitaire, c’est-à- dire par la conclusion longue, de la manière suivante :

– si elle s´adresse au Père : Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum ; (Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles) ;

– si elle s’adresse au Père, mais avec mention du Fils à la fin : Qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum ; (Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles) ;

– si elle s´adresse au Fils : Qui vivis et regnas cum Deo Patre in unitate Spuiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum ; (Toi qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles).

Le peuple s’unit à la supplication et la fait sienne par l´acclamation Amen.

À la messe on ne dit toujours qu’une seule prière d’ouverture (collecte).

  • Procession d'entrée de la messe des Cendres.

    Les entrées en célébration

    Il ne s'agit pas du premier chapitre d'un livre de cuisine (!) mais d'interroger les différents moyens par lesquels nous entrons en célébration. La structure des rites d'ouverture de la messe (entrée des ministres et chant-introït, Kyrie, prière) nous est familière. Mais on peut aussi se rappeler l'entrée spécifique du dimanche des rameaux (et de la Passion du Seigneur), de la Présentation du Seigneur, ou encore l'entrée lors de la célébration d'un baptême d'enfant.

  • Catéchèse du pape : « Ne pas arriver en retard à la messe mais en avance »

    Le 20 décembre 2017, dans la sixième catéchèse d'un cycle d'enseignements consacrés à la messe et l'eucharistie, le pape présente les rites d'introduction de la célébration eucharistique et insiste plus particulièrement du signe de la croix.

  • « Le Seigneur soit avec vous », les quatre salutations de la célébration eucharistique

    « Lorsque le chant d’entrée est fini, le prêtre, debout à son siège, fait le signe de la croix avec toute l’assemblée. Ensuite, en saluant la communauté rassemblée, il lui signifie la présence du Seigneur. Cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l’Eglise rassemblée. » (Présentation générale du Missel romain, n° 50) Ce dialogue nous est familier et, par quatre fois, la célébration eucharistique le met en œuvre.

  • Catéchèse mystagogique de la messe : les dialogues

    Tu as certainement remarqué que, tout au long de la messe, le prêtre et l'assemblée ont dialogué à travers des phrases rituelles que tous connaissent. Toi-même, tu as certainement répondu avec les autres membres de l’assemblée : Et avec votre esprit, à la suite de : le Seigneur soit avec vous. C'est le dialogue le plus fréquent.

  • Le Kyrie eleison

    Parmi les possibilités qu'offre le missel pour l'acte pénitentiel, le Kyrie eleison tient une place particulière. En effet les acclamations qu'il comporte sont exprimées en "nous", ce qui le situe d'emblée dans la dynamique ecclésiale du chant d'entrée.

  • Catéchèse du pape : « Que peut donner le Seigneur à celui qui a le cœur plein de lui-même ? »

    Cette première audience de l'année s'inscrit dans un cycle de catéchèses données par le pape François sur la messe et l'eucharistie. En ce 3 janvier 2018, le Saint Père se penche cette fois sur le sens de l'acte pénitentiel, au début de la célébration eucharistique.

  • Le rite pénitentiel et l’aspersion durant le Temps pascal

    On a tous vu, une fois ou l’autre, au début d’une célébration eucharistique solennelle ou télévisée, le président asperger généreusement l’assemblée d’eau bénite. Utilisant souvent un bouquet de branches de cèdre ou d’olivier, il s’exécute en traversant la foule tandis qu’un chant festif souligne le caractère baptismal de l’action posée.

  • Le Gloire à Dieu

    Au Kyrie eleison succède, sauf pendant l’Avent et le Carême, l’hymne Gloire à Dieu. Ici, le chant n’accompagne pas le rite (il ne se passe rien pendant le chant) ; le chant est le rite. Cela aura des implications sur sa mise en œuvre.

  • L'ouverture de la messe : son déroulement selon la PGMR

    Dans les diocèses, la pastorale des funérailles s’est développée. Cette pastorale a généré de nombreuses études et documents que nous pouvons rappeler :

  • Des Ordinaires pour des temps liturgiques précis

    Avent, Temps de Noël, Carême, Temps pascal ... la question d’avoir des Ordinaires propres à des temps liturgiques donnés mérite d’être posée. Mais avant, il convient tout d’abord de s’entendre sur le terme « Ordinaire » lui-même.

  • Servants d’autel : le céroféraire ou « porteur de cierge »

    Malgré sa relativisation par les spécialistes de la liturgie, la catégorie de « sacré » continue à être mobilisée dans certains milieux comme étalon de la qualité du culte et de la vie chrétienne. Le numéro 319 de la revue La Maison-Dieu propose un point d’étape : quelle place accorder à la catégorie de « sacré », quelles significations en retenir, quelle légitimation lui trouver, si l’on consulte les sources et le fonctionnement de la liturgie ?

  • Rouge, blanc, vert : couleurs en éphémère dans la liturgie

    Blanc pour le temps pascal, rouge pour la Pentecôte. Nous entrons dans le Temps ordinaire, mais retournons au blanc pour la Trinité et le Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ. Enfin, nous voilà au vert ! La liturgie nous en fait voir de toutes les couleurs !

  • Fleurir l’accueil

    Franchir la porte, dit Bénédicte Bouley dans le n°370 de la revue Célébrer, est un appel à la vie, « la porte délimite deux espaces : l’un connu, visible, l’autre chargé du mystère de l’inconnu, de l’invisible, elle sous entend l’accueil, l’hospitalité ». Dans le même numéro Bernard Châtaignier sous le titre « l’architecture de l’église » nous dit : « chaque lieu est plus qu’un moment et peut être considéré comme une étape, un événement ». Nous y voilà, nous les fleuristes !

  • De l’usage du baptistère en dehors du baptême

    Depuis quelques années, les communautés chrétiennes ont pris conscience de l’importance du lieu du baptême. Et même si certains baptistères sont encore délaissés ou encombrés d’objets de toutes sortes, les curés et leurs équipes pastorales ont cherché et cherchent à redonner au baptistère toute sa place dans l’espace liturgique.

  • La cloche, instrument liturgique et outil de communication

    Née d’une alchimie complexe de la terre et du feu, la cloche convoque à l’assemblée chrétienne, accompagne parfois la célébration des offices religieux et rythme les étapes de la vie de la communauté monastique ou paroissiale. Elle rassemble les vivants dans le sentiment d’appartenir à une communauté bien identifiée.