Évangile

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Eu-aggélion, en grec, signifie « bonne nouvelle ». Ce mot, écrit dès le premier verset de saint Marc, résume la Bonne Nouvelle du salut annoncé et opéré par Jésus Christ. Il désigne ensuite les quatre récits de la vie, de la mort et de la Résurrection de Jésus, qui constituent le sommet de toute l’Écriture. L’Église a toujours eu les évangiles en particulière vénération.

La lecture solennelle de l’Évangile à la messe est le moment le plus solennel de la liturgie de la Parole : tous doivent écouter alors comme s’ils entendaient le Christ lui-même leur annoncer la Bonne Nouvelle du salut. Le héraut de l’Évangile est le diacre ou, à son défaut, le prêtre lui-même : telle est sa dignité qu’il ne peut être proclamé, dans la liturgie, que par un ministre ordonné. Pour souligner encore le respect dû à la parole de Jésus, le livre des évangiles est placé sur l’autel dès l’entrée ; c’est là que le diacre va le chercher pour se rendre processionnellement jusqu’à l’ambon, précédé des céro-féraires et du thuriféraire.

Avant de lire l’évangile du jour, le diacre salue l’assemblée, annonce la lecture qu’il va faire ; il trace un signe de croix sur l’évangéliaire, puis il se signe sur le front, la bouche et le cÅ“ur, imité en cela par les fidèles, qui sont debout ; il encense l’évangéliaire et commence le chant ou la proclamation de l’évangile, à la lumière des cierges portés par les céroféraires, symboles de Christ, lumière du monde. Une acclamation du Peu­ple, à l’invitation du diacre, conclut cette lecture et, en signe nou­veau de respect, le diacre baise l’évangéliaire (voir Baiser). Lors de son ordination, le diacre reçoit solennellement le livre de l’Évangile, après l’imposition des mains et la prière consécratoire ; l’évêque lui dit alors : « Recevez l’Évangile du Christ que vous avez la mission d’annoncer ».

Avant l’imposition des mains et la prière consécratoire, à l’ordina­tion épiscopale, l’évêque consécrateur principal place le livre des évangiles, ouvert, au-dessus de la tête de l’élu agenouillé, pour signifier que l’Esprit Saint est sur lui, parce qu’il l’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres (Lc 4, 18 ; Is 61, 1). L’évêque est le véritable annonciateur de l’Évangile, à la suite du Christ : il donne au diacre une participation à ce minis­tère.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

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