Station
RetourDu latin statio : « fait de se tenir debout ou de s’arrêter ». A Rome, dès l’antiquité chrétienne, la « station » était l’église où l’évêque retrouvait son peuple pour tel ou tel jour liturgique plus solennel ; les sacramentaires romains indiquent la station prévue pour de nombreux dimanches et fêtes (pendant l’Avent et le Carême surtout).
Il arrivait aussi qu’on allât d’un lieu de rassemblement convenu à un autre, comme encore pour la procession des cierges du 2 février et pour la procession des Rameaux (voir Chandeleur). Certaines communautés religieuses, surtout monastiques, ont la coutume de faire « station » dans le cloître avant certains offices : les quelques minutes où les religieux se tiennent debout, chacun à sa place, avant l’entrée processionnelle au chœur, sont destinées à les préparer à la célébration qui va suivre.
Les « stations » du Chemin de croix sont les quatorze moments de la Passion du Christ, marqués par des croix et des évocations artistiques dans nos églises ; la liste traditionnelle de ces stations n’est pas la seule possible, et chacun peut aussi faire son Chemin de croix en suivant les « stations » qui, par exemple, commenceront à la Cène pour se terminer à la Résurrection. Le Chemin de croix n’est pas un acte liturgique, mais un « pieux exercice » (voir Paraliturgie).
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés