La liturgie appartient à la mission de l’Église et participe à sa place et selon sa nature propre à l’évangélisation. Acteurs de la liturgie nous le sommes donc aussi de l’évangélisation. Comment intégrer ce défi en pastorale liturgique et sacramentelle afin de permettre à la liturgie d’être ce lieu d’annonce et de conversion possibles sans l’instrumentaliser ?
Dans ce rapport entre liturgie et évangélisation, en quoi et comment la liturgie est-elle ressource et repère pour une juste évangélisation, c’est-à-dire une évangélisation où « la primauté revient toujours à Dieu, qui a voulu nous appeler à collaborer avec lui et nous stimuler avec la force de son Esprit » (pape François, Evangelii Gaudium, 12) [hyperlien Evangelii Gaudium (24 novembre 2013) | François ] Cette question a constitué le fil rouge des Journées nationales de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle nationale, ancien SNPLS aujourd’hui intégré au sein du pôle Initiation et vie chrétienne de la CEF.
Ce dossier reprend trois des interventions entendues lors des Journées nationales des 9 et 10 avril 2025. La réflexion menée lors des forums thématiques à partir de nos expériences et des pratiques actuelles sera reprise ultérieurement. Pour compléter le dossier, diverses pistes de lecture, non exhaustives, ont été ajoutées.
Journées nationales de la PLS – 9 et 10 avril 2025
Autres pistes de lecture
Le pape Paul VI sur l’évangélisation, en écho au Concile Vatican II
« L’évangélisation, avons-nous dit, est une démarche complexe, aux éléments variés : renouveau de l’humanité, témoignage, annonce explicite, adhésion du cœur, entrée dans la communauté, accueil des signes, initiative d’apostolat. Ces éléments peuvent apparaître contrastants, voire exclusifs. Ils sont en réalité complémentaires et mutuellement enrichissants. Il faut toujours envisager chacun d’eux dans son intégration aux autres. La valeur du récent Synode a été de nous avoir constamment invités à composer ces éléments, plutôt qu’à les opposer entre eux, pour avoir la pleine compréhension de l’activité évangélisatrice de l’Église. » (Paul VI, Evangelii Nuntiandi, 24). « Une telle adhésion, qui ne peut pas demeurer abstraite et désincarnée, se révèle concrètement par une entrée palpable, visible, dans une communauté de fidèles. Ainsi donc, ceux dont la vie s’est transformée pénètrent dans une communauté qui est elle-même signe de la transformation, signe de la nouveauté de vie : c’est l’Église, sacrement visible du salut. Mais à son tour, l’entrée dans la communauté ecclésiale s’exprimera à travers beaucoup d’autres signes qui prolongent et déploient le signe de l’Église. Dans le dynamisme de l’évangélisation, celui qui accueille l’Évangile comme Parole qui sauve le traduit normalement en ces gestes sacramentels : adhésion à l’Église, accueil des sacrements qui manifestent et soutiennent cette adhésion, par la grâce qu’ils confèrent. » ((Paul VI, Evangelii Nuntiandi, 23). « Si vraiment l’Église, comme nous le disions, a conscience de ce que le Seigneur veut qu’elle soit, il surgit en elle une singulière plénitude et un besoin d’expansion, avec la claire conscience d’une mission qui la dépasse et d’une nouvelle à répandre. C’est l’obligation d’évangéliser. C’est le mandat missionnaire. C’est le devoir d’apostolat. Une attitude de fidèle conservation ne suffit pas. » (Paul VI, Ecclesiam Suam n° 66) |