Sel
RetourServant à l’assaisonnement et à la conservation des aliments, le sel entrait dans la composition des offrandes liturgiques dans l’ancienne Alliance : « Tu saleras toute oblation que tu offriras, prescrit le Lévitique, et tu ne manqueras pas de mettre sur ton oblation le sel de l’alliance de ton Dieu ; à toute offrande, tu joindras une offrande de sel à ton Dieu » (2, 13 ; cf. Ez 16, 4 ; 2 R 2, 20 ; Nb 18, 19). Le sel hâtait la combustion des sacrifices.
Dans l’Évangile, le Seigneur compare ses disciples au sel : leur rôle est de répandre le goût de Dieu dans le monde, ce qui suppose qu’ils ne s’affadissent pas (Mt 5, 13).
Le sel ne trouve sa place — facultative — dans la liturgie que dans le rite de la bénédiction de l’eau bénite. Pour bénir le sel, avant de le mettre dans l’eau, le prêtre prononce une formule qui fait allusion à un épisode du cycle du prophète Elisée assainissant les eaux par le sel (2 R 2, 19-22) : le sel mêlé à l’eau est le symbole de la présence vivifiante de l’Esprit de sagesse.
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés