Le Missel romain
Cette page dédiée du site www.liturgie.catholique.fr met à disposition diverses ressources pour se former à (mieux) célébrer avec la nouvelle traduction du Missel romain.
Entrée en vigueur le 28 novembre 2021, premier dimanche de l’Avent, la nouvelle traduction du Missel romain est devenue obligatoire le 10 avril 2022.
La nouvelle traduction du Missel, une opportunité pastorale
Pour nos églises diocésaines, la mise en œuvre de la nouvelle traduction du Missel Romain est l’occasion de déployer la richesse et le sens de la célébration de l’Eucharistie selon l’ordo missae de 1970 promulgué par le saint Pape Paul VI.
Il importe d’accompagner la réception des nouveautés accompagnant cette traduction mais peut-être surtout de l’inscrire dans un projet plus vaste au service de l’édification d’un peuple de louange et d’adoration.
Cette édification s’opère de manière privilégiée dans la liturgie « par laquelle, surtout dans le divin sacrifice de l’Eucharistie, “s’exerce l’œuvre de notre rédemption”, (ce qui) contribue au plus haut point à ce que les fidèles, en la vivant, expriment et manifestent aux autres le mystère du Christ et la nature authentique de la véritable Église » (SC 2).
Mgr Guy de Kérimel
Président de la Commission Épiscopale pour la Liturgie et la Pastorale Sacramentelle au moment de l’entrée en vigueur de la nouvelle traduction du Missel romain
Un Missel pour la vie
liturgique et spirituelle
Le missel est au service de la prière eucharistique de l’assemblée chrétienne. Il donne des mots, des gestes et des attitudes afin de rendre grâce à Dieu, tout au long de l’année, pour ses merveilles qui culminent dans le Mystère pascal de la mort et de la résurrection du Christ. Repères et journées-types pour se former à la nouvelle traduction.
Le missel permet de célébrer l’Eucharistie comme source et sommet de la vie chrétienne, selon les mots de la constitution Lumen Gentium (11). Pour reprendre les mots d’Henri de Lubac, « L’Église fait l’Eucharistie et l’Eucharistie fait l’Église ». Dans son texte comme dans les attitudes qu’il propose, le missel permet à l’Eglise de devenir elle-même par la célébration : le Corps du Christ.
La liturgie est le lieu où la foi se révèle dans une expérience.
Mais, de quelle expérience parle-t-on ?
La célébration liturgique ouvre un chemin où la prière personnelle s’unit avec celle des autres au sein de l’Église. Le missel dispose les mots et les gestes pour que cette prière nourrisse l’existence chrétienne afin qu’elle devienne une vie spirituelle, c’est-à-dire une vie dynamisée par l’Esprit du Christ ressuscité.
« Un pour tous, tous pour un ! ». Le Missel romain ordonne ainsi la célébration de la messe afin qu’elle soit toujours la prière de tous, avec tous et pour tous, dans le Christ.
La nouvelle traduction du missel romain pour un renouveau de la vie spirituelle du peuple chrétien
Retrouvez ci-dessous l’interview de Monseigneur Dominique Lebrun, archevêque de Rouen :
Public : Prêtres, diacres, acteurs liturgiques, fidèles
Durée : 1 journée
Objectif : Découvrir les nouveautés de la révision de la traduction du Missel romain. S’approprier les changements de la nouvelle traduction.
Public : Prêtres, diacres, acteurs liturgiques, fidèles
Durée : 1 journée
Objectif : La dimension pastorale du Missel romain. S’approprier les changements de la nouvelle traduction.
Public : Prêtres, diacres, acteurs liturgiques, fidèles
Durée : 1 journée
Objectif : Approfondir le lien entre la messe et l’eucharistie. S’approprier les changements de la nouvelle traduction.
Public : Prêtres, diacres, acteurs liturgiques
Durée : 1 journée
Objectif : Le missel, service et norme de l’art de célébrer. S’approprier les changements de la nouvelle traduction.
Lors de la Journée nationale du Missel romain, le 3 mars 2021, un atelier fut proposé aux participants pour les accompagner dans leur découverte de la nouvelle traduction.
Retrouvez le déroulé de cet atelier dans le document ci-dessous :
Cet ouvrage pastoral veut aider tous les baptisés, en responsabilité ou non, à pleinement “vivre la messe”. Pour ce faire, les meilleurs auteurs ont été réunis pour que chacun puisse “redécouvrir la richesse de ce livre liturgique si singulier” (Mgr de Kérimel).
En août 2021, le numéro 305 de La Maison-Dieu s’appuie entre autres sur les deux journées de formation organisées par le SNPLS pour présenter les principes de la nouvelle traduction du Missel romain et ses fondements.
En 2019, la revue trimestrielle d’études liturgiques et sacramentelles La Maison-Dieu a consacré un nouveau numéro au cinquantième anniversaire de Missale romanum qui s’intéresse au rapport entre « tradition et innovation » dans le corpus du Missel romain et dans la constitution apostolique.
L’ouvrage collectif « Vivre la messe. La nouvelle traduction du Missel romain », de la Collection « Célébrer », est édité sous la direction de Jean-Louis Souletie, doyen du Theologicum – Faculté de théologie de l’Institut catholique de Paris (ICP).
La liturgie de l’Eglise est une action vivante située dans l’histoire. Les membres de l’Eglise en prière appartiennent à une culture et à un temps donnés. Au cours des âges, le Magistère n’a donc cessé d’ajuster la participation active des fidèles à la célébration de l’œuvre de Dieu.
Le pape a exprimé son désir de « redécouvrir avec nous la beauté qui se cache dans la célébration eucharistique et qui, une fois dévoilée, donne tout son sens à la vie de chaque personne ». Vous trouverez ici les catéchèses hebdomadaires du pape François ainsi que la vidéo de l’audience.
A l’occasion de la parution de la nouvelle traduction du Missel romain, nous souhaitons re-découvrir certains aspects du mystère de l’Eucharistie et la dynamique de sa célébration. Nous proposons six rencontres que nous avons adaptées à partir d’un livret réalisé il a quelques années par le diocèse de Périgueux et Sarlat.
« Puisque l’Église est toute entière missionnaire, que la mission correspond à sa nature même, il est aisé d’en déduire que l’eucharistie est source et sommet de la mission. Mais il n’est peut-être pas encore aussi évident qu’elle soit bien perçue comme lieu d’évangélisation, comme lieu missionnaire au cœur de la mission. Le dernier Concile le répète avec force (…) »
Philippe Barras
« Une interrogation revient souvent à propos de la révision de la traduction du Missel romain : qu’est-ce que cela change, est-il bien utile d’en proposer une nouvelle version ? La question peut sembler d’autant plus légitime, qu’il aura fallu patienter de nombreuses années pour en achever la publication, au gré des aléas non seulement du travail des traducteurs, mais de l’évolution du cadre de la révision. »
Accueillir la révision de la traduction du Missel romain
P. Olivier Praud
« La liturgie est le lieu où la foi se révèle dans une expérience, l’expérience du moment, d’une action commune qui donne sens à nos existences. »
Philippe Barras pour la revue Célébrer n°305
« Le sacrement de l’Eucharistie est le mémorial de la passion, de la mort et de la résurrection du Christ. Dieu nous a fait miséricorde par le don de son Fils. En participant à la messe, le croyant marche sur un chemin de miséricorde : il la reçoit pour en vivre comme une nourriture au quotidien. »
Sébastien Guiziou, vicaire général du diocèse de Quimper et Léon
Retrouvez ici quelques extraits de L’art de célébrer, tome 1 (Cerf, collection « Guides Célébrer » 9) choisis pour aider les acteurs de la liturgie à adapter les célébrations à la nouvelle traduction du Missel romain.
Retrouvez ici quelques extraits de L’art de célébrer, tome 2, Aide-mémoire pour les animateurs (Cerf, collection « Guides Célébrer » 10) qui fournit des repères précieux pour la réalisation de la célébration, en prenant appui sur la Présentation générale du missel romain (PGMR) et sur l’expérience dans la recherche d’un art de célébrer la liturgie.
Mystère de foi, don accordé à l’Eglise, par son Epoux, en gage de son immense amour, l’Eucharistie a toujours été religieusement gardée par l’Eglise Catholique comme un trésor du plus haut prix et a fait l’objet de sa part, au IIe Concile du Vatican, d’une nouvelle et solennelle profession de foi et de culte.
Les règles d´aujourd´hui qui ont été prescrites en s´appuyant sur la volonté du IIe concile oecuménique du Vatican et le nouveau Missel que l´Église de rite romain utilisera désormais pour célébrer la messe prouvent cette attention de l´Église, sa foi et son amour inchangés envers ce plus grand des mystères qu’est l’Eucharistie, et témoignent de sa tradition continue et ininterrompue, quelles que soient les nouveautés qui y ont été introduites.
L ‘Église vit de l’Eucharistie (Ecclesia de Eucharistia vivit). Cette vérité n’exprime pas seulement une expérience quotidienne de foi, mais elle comporte en synthèse le cœur du mystère de l’Église.
Sacrement de l’amour, la sainte Eucharistie est le don que Jésus Christ fait de lui-même, nous révélant l’amour infini de Dieu pour tout homme. Dans cet admirable Sacrement se manifeste l’amour « le plus grand », celui qui pousse « à donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13)
La XIIe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, célébrée au Vatican du 5 au 26 octobre 2008, a eu pour thème La Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l’Église. Ce fut une profonde expérience de rencontre avec le Christ, Verbe du Père, qui est présent là où deux ou trois sont réunis en son nom (cf. Mt 18, 20).
Se former pour chanter
avec le nouveau Missel
La révision de la traduction du missel romain s’accompagne d’un certain nombre de nouveautés dont il convient de prendre connaissance. La présence de nombreuses partitions dans le texte souligne notamment l’importance des « parties chantées ». Voici quelques outils pour aider les ministres ordonnés ou les fidèles à se familiariser avec les « tons communs » révisés.
Cet ouvrage publié en mars 2023 regroupe toutes les partitions pour la messe : les préfaces notées, les cantillations des prières eucharistiques, mais aussi l’annonce de Pâques et des fêtes mobiles et la version brève de l’Exultet. Il sera particulièrement utile pour les organistes, les chantres et les équipes d’animation pastorale.
Le diocèse de Tours met à notre disposition des ressources pour se familiariser avec les mélodies du Missel.
La nouvelle traduction du Missel romain, entrée en vigueur en France le 28 novembre 2021 est un évènement majeur pour les Églises francophones. Au-delà de la structure même du Missel et de l’exactitude des mots de la traduction se joue l’action commune du peuple de Dieu qui se reconnaît comme Église, corps du Christ pour la gloire de Dieu et le salut du monde.
La célébration de la messe constitue bien le mémorial du sacrifice du Christ qui se donne en son Corps et en son Sang, perpétuant ainsi « le sacrifice de la Croix au long des siècles » comme le rappellent largement le concile Vatican II et le Missel romain issu de ce concile. La nouvelle traduction francophone de 2021, permet d’en redécouvrir davantage la portée et de la renouveler par les quelques changements de vocabulaire qui ont été intégrés.
Le Missel n’est pas d’abord un texte à lire, ni même à méditer. Il est avant tout un livre-action qui vise à faire naître le véritable culte eucharistique afin que toute vie humaine s’y insère. C’est là que réside la capacité poétique de la célébration dont le livre-action donne le programme et rend possible les pratiques cérémonielles qui manifestent notre foi et la font grandir.
Depuis la nouvelle traduction francophone du Missel romain entrée en vigueur en France en 2021, une oraison super populum est systématiquement prescrite pour les dimanches de Carême et proposée chaque jour de ce temps liturgique. On trouve aussi dans le missel rénové une longue liste d’oraisons possibles pour d’autres circonstances. Avec une tonalité très différente de celle des oraisons postcommunio, ces « prières sur le peuple » donnent plus de consistance aux rites d’envoi. Ce renforcement liturgique de l’envoi du peuple de Dieu rappelle la nature fondamentalement mystérique de l’Église.
Contrairement à l’édition de 1970, la traduction française du Missel romain de 2021 donne deux possibilités pour le dialogue qui fait la transition entre la préparation des dons et la prière sur les offrandes. La première est une traduction assez littérale de la formule latine, tandis que la seconde est la version plus libre en usage depuis 1970. Le choix systématique de l’une ou l’autre risque de devenir un marqueur théologique voire un étendard idéologique au tour du thème de « sacrifice ».
Des petits changements ouvrent parfois de grands débats. Il en est ainsi de l’Agnus Dei dans la nouvelle traduction du Missel romain en usage depuis le premier dimanche de l’Avent 2021 dans les pays francophones. La modification, en apparence minime, concerne le mot « péché » jusqu’alors au singulier et désormais au pluriel. Ce changement impacte également le Gloria et le Domine non sum dignus. Comprendre les raisons de ce choix permet d’en relativiser l’importance.
La nouvelle version francophone du Missel romain est l’occasion de revisiter la lex orandi non seulement à travers les textes euchologiques, mais aussi à travers ses gestes et ses rites. Un geste de la célébration, celui de l’ostension, peut en particulier aider à entrer dans la dynamique propre de l’eucharistie et à comprendre la « connexion mutuelle de chacune de ses parties » que cherchait à mettre en lumière la Constitution conciliaire.
Reprenant une conférence prononcée lors du colloque annuel de l’Institut supérieur de liturgie (janvier 2023) « La liturgie, épiphanie de l’Église », l’article porte sur la pluri ministérialité dans la liturgie. À partir de la Présentation générale du Missel romain et des textes promulgués par le pape François sur les ministères institués, Sr Dominique Waymel, sœur apostolique de Saint-Jean, professeure extraordinaire au Theologicum de l’Institut catholique de Paris, porte un regard d’ecclésiologue sur la liturgie qui la conduit à qualifier la liturgie d’« épiphanie de la dynamique mystique et missionnaire du ministère de l’Église ».
Le Missel Romain et
la nouvelle traduction
en question(s)
Qu’est-ce qu’un missel ? D’où vient-il ? À quoi sert-il ? De multiples questions se posent quant à son histoire, sa réalisation, sa traduction ou son usage. C’est également un livre relié profondément à la messe, un livre pour les prêtres, mais également un livre pour l’assemblée des fidèles.
Le Missel romain : au service de l’Eglise en prière
Cette première journée de formation fut ouverte par Monseigneur Guy de Kérimel, évêque de Grenoble, président de la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle et par Bernadette Mélois, Directrice du Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle au sein de la Conférence des évêques de France.
Retrouvez leurs mots d’accueil et d’introduction ci-dessous :
Le Président de la Conférence des évêques de France et archevêque de Reims, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort a également pris la parole : prendre les mots de la messe au sérieux, c’est exprimer notre amour pour le Christ et notre joie d’être conduits par lui vers le Père. Pour l’écouter, cliquer ici.
Retrouvez les interventions filmées de la session en cliquant sur le nom de l’intervenant :
• Conférence du père Henri Delhougne, osb, sur le processus et les nouveautés de la révision de la traduction du Missel romain, puis temps de questions & réponses.
• Conférence du frère Patrick Prétot, osb, sur le missel romain comme acte de discernement ecclésial de la tradition eucharistique puis temps de questions & réponses.
• Conférence du père Pascal Thuillier, prêtre du diocèse de Paris, sur la dimension pascale de l’eucharistie à travers les enrichissement du nouveau missel romain, puis temps de questions & réponses.
(Pour accéder à la vidéo intégrale, veuillez cliquer sur « YouTube » en bas à droite de la vignette. Cliquez ensuite sur « voir plus » pour le chapitrage complet de la journée.)
Missel romain : quelle réception sur les autres continents ?
Regards croisés sur la réception de la nouvelle traduction du Missel romain dans d’autres langues et sur d’autres continents : quelle richesse la traduction a-t-elle permis de mettre en valeur ? Qu’est-ce que cela a produit pour la messe et la prière des communautés et des fidèles ? Quel élément de la traduction leur parait être significatif de la réception ou de la traduction réalisée ?
Qu’est-ce qu’un missel ?
Le Missel romain est un livre destiné à la célébration de l’Eucharistie, selon les normes en vigueur de l’Église Catholique romaine.
Pourquoi est-il qualifié de « Romain » ?
Le Missel est dit romain car il est à l’usage de l’Église Catholique romaine.
Que contient-il ?
Il contient les textes de prière pour la célébration de la messe, le dimanche comme pour tous les jours de l’année. Il est organisé en plusieurs parties, selon la structure de l’année liturgique et des fêtes chrétiennes (Avent, Noël, Carême, Semaine Sainte et Pâques, Temps ordinaire), ainsi que des différentes étapes de la célébration de la messe.
A quoi sert-il ?
Pour chaque dimanche, un ensemble de textes est prévu afin de permettre à toute l’assemblée des personnes présentes de partager une même prière et louange.
Qui l’utilise ? Est-ce un livre public ?
Le texte est destiné en premier lieu aux ministres ordonnés évêques et prêtres qui président la messe. Il est également employé par divers acteurs (diacres, musiciens et chantres ou fidèles laïcs) afin d’assurer leur mission liturgique au service de la célébration de la messe.
Qui l’a écrit ?
Il est le fruit de la vie liturgique de l’Église qui, dès ses commencements, a exprimé sa prière et sa foi au travers de mots, de chants, de gestes et de prières. Progressivement, des textes sont apparus afin d’en conserver la mémoire et la richesse, mais également d’assurer ainsi la communion entre tous les chrétiens de par le monde.
La version initiale du Missel romain, selon les directives du texte sur la liturgie Sacrosanctum Concilium de Vatican II, a été publiée en latin, le 3 avril 1969, suivant la constitution Missale Romanum du pape st Paul VI. Elle sera suivie de deux autres versions en 1975 et 2002. C’est cette dernière, désignée comme editio tertia typica (3ème édition typique), qui est en vigueur aujourd’hui dans l’église catholique de rite latin et qui a été traduite à nouveau.
Est-ce un nouveau missel ?
Non, c’est une nouvelle traduction du Missel romain contenu dans un nouveau livre.
En fait, les nouveautés les plus apparentes tiennent à l’effort constant de l’Église de faire évoluer le langage de sa prière, en ajustant les gestes et les formules, pour permettre la participation de tous.
Quelles sont les nouveautés ?
L’édition du présent Missel met, entre autres, l’accent sur certains aspects :
- une révision des traductions des prières, des préfaces et des dialogues rituels : compte tenu de l’évolution de la langue française, il convenait de retravailler les traductions des textes latins tout en les ajustant plus particulièrement au texte source.
- la mention de l’importance du silence pour la réception fructueuse de la Parole de Dieu : comme le rappelle la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR), le silence fait partie de l’action liturgique et offre la possibilité d’un accueil de la Parole de Dieu.
- la mention, dans le symbole de Nicée-Constantinople, du terme « consubstantiel » remplaçant le « de même nature » : Le terme ‘consubstantiel’ vient exprimer l’identité de substance entre le Père et le Fils au cœur de la vie trinitaire. Il s’agit d’un article de foi. Le symbole des apôtres n’a pas été modifié.
- le renouvellement des formules de la préparation des dons et de la prière sur les offrandes afin de mieux manifester que Dieu est à la source de ce que nous lui offrons sous la forme du pain et du vin.
- la mention « il dit la bénédiction » dans le formulaire de la consécration vient rappeler que Dieu est source de toute bénédiction.
- l’invitation à la communion « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau » permet d’exprimer le mystère de l’Alliance avec Dieu.
Pourquoi faire une nouvelle traduction ?
Comme toute langue évolue avec le temps, il apparaissait nécessaire de retoucher la traduction réalisée en 1970. La promulgation d’une nouvelle édition du Missel romain (3ème) offrait la possibilité de réaliser une nouvelle adaptation en langue française.
Quelle a été la durée du travail de préparation et de traduction ?
Le travail de traduction, qui a été réalisé par un groupe d’experts francophones des différents pays unis dans la Commission Épiscopale Francophone pour les Traductions Liturgiques (CEFTL), a duré environ 15 ans.
La CEFTL est une commission établie par la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. Elle est au service des Conférences épiscopales qui utilisent la langue française dans la célébration de la sainte Liturgie selon le Rite romain. Son but est de préparer les traductions des editiones typicæ des livres liturgiques et de tous les autres textes liturgiques de Rite romain en langue française, et de les proposer aux Conférences épiscopales membres.
La CEFTL réunis les pays suivants : France, Belgique, Luxembourg, Suisse (francophone), Canada (francophone), Afrique du nord, Monaco.
Comment s’est fait le travail de traduction ?
Pour revoir la traduction française du Missel romain, la Commission épiscopale Francophone pour les Traductions Liturgiques (Ceftl) a constitué vers 2003 une première équipe de travail, qui a dû être remplacée en 2007. Celle-ci, plus internationale, adopta le titre de Comiro, acronyme de Commission du Missel Romain. Elle comportait au départ trois français, dont un évêque, ainsi qu’un canadien, un suisse, une belge, enfin un belgo-luxembourgeois comme coordinateur. Plusieurs avaient les compétences musicales nécessaires pour évaluer l’adaptabilité du texte au chant.
Comment s’est passé le travail ? Une traduction très littérale du Missale Romanum avait été réalisée par des latinistes canadiens, sous la houlette du membre canadien de la Comiro, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres de Paris. Voici la procédure à chaque séance de la Comiro :
- on lit d’abord le texte latin du Missale Romanum, puis la traduction littérale, et ensuite la traduction française en usage.
- on compare alors cette dernière à l’original latin. Si elle en dit plus que le latin, on l’élague. Si elle a omis des éléments du texte latin, on les ajoute.
On examine surtout la qualité de cette traduction à propos de laquelle on pose deux questions :
- 1°) Est-elle fidèle ? Exprime-t-elle le sens d’une manière juste ?
- 2°) Emploie-t-elle un vocabulaire et une syntaxe qui ne soient pas surannés, mais assez clairs et accessibles aux fidèles ?
Il faut penser d’abord, non pas aux philologues, mais à ceux qui participent aux messes du dimanche. Tout doit être formulé dans un style simple, coulant, apte à être cantillé, et surtout à être prié.
Qui a décidé ?
Le Missel romain en français qui vient de paraître est la traduction de la 3e édition typique (2002). Ce travail interdisciplinaire de traduction très soigné a pris plusieurs années, sous la responsabilité de la CEFTEL (Commission épiscopale francophone pour les traductions et la liturgie). Il a fait l’objet de l’examen des diverses conférences épiscopales concernées ainsi que d’un triple vote de celles-ci, enfin de la confirmation par la Congrégation du Culte divin donnée le 1er octobre 2019.
Quel est le rôle des autorités romaines dans le processus de traduction ?
L’instruction Liturgiam authenticam, parue le 20 mars 2001, tout en soulignant le succès du renouveau liturgique promu par le Concile Vatican II, invitait à remettre en chantier la traduction des livres liturgiques dont le Missel romain. Un motu proprio du pape François, Magnum principium, a modifié quelque peu les dispositions de l’instruction Liturgiam authenticam en donnant trois principes de fidélité au texte de l’Editio typica :
- Fidélité au texte original,
- Fidélité à la langue dans laquelle il est traduit,
- Fidélité à l’intelligence du texte prié par les destinataires.
Il revient aux conférences épiscopales d’harmoniser ces trois fidélités pour répondre à la volonté du saint Père qui demande que l’on veille à « l’utilité et au bien des fidèles » de sorte que « soit transmis pleinement et fidèlement le sens du texte original et que les livres liturgiques traduits, même après les adaptations, reflètent toujours l’unité du rite romain » (Magnum principium). Des lors que le travail est accompli, la Congrégation pour le Culte divin accorde la confirmatio, « confirmation » préalable à l’édition de cette nouvelle traduction du Missel romain.
Peut-on refuser ce livre ? S’impose-t-il à tous ?
Le Missel romain est destiné à toutes les églises locales, constituant l’Église universelle. Il s’impose à tous à partir de sa mise en usage pour chaque pays francophone de la CEFTL, en principe le 1er dimanche de l’Avent 2021.
Quand et comment les diocèses vont-ils le recevoir ?
Le texte de la nouvelle traduction du Missel romain sera mis à disposition de tous à partir de la réception de la confirmatio romaine.
Il faudra compter environ un an pour la réalisation de l’ouvrage (livre) et sa commercialisation.
Le texte entre en vigueur au premier dimanche de l’Avent, le 28 novembre 2021. Il y aura une période de transition avant que cette nouvelle traduction ne devienne obligatoire. Elle prendra fin au dimanche des Rameaux 2022.
Chaque diocèse est invité à organiser des rencontres et des formations afin de permettre à tous de se familiariser avec la nouvelle traduction du Missel romain.
Qu’est-ce que la messe ? Comment est-elle célébrée ?
La messe, du terme latin missa qui veut dire ‘envoyé’, est la célébration durant laquelle les chrétiens font mémoire de la mort et de la Résurrection de Jésus-Christ.
Elle est célébrée en suivant l’ordonnancement suivant : Accueil, lectures et commentaires de passages bibliques, offrande et consécration du pain et du vin suivis du partage de la communion, envoi et bénédiction des participants.
Les deux vidéos ci-dessous vous sont proposées par l’AELF :
Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble et Président de la Commission épiscopale pour la pastorale liturgique et sacramentelle au sein de la Conférence des évêques de France, explique pourquoi une nouvelle traduction du missel romain sera appliquée dans les diocèses de France durant l’Avent 2021.
« Ce n’est pas un travail d’auteur, c’est un travail d’Eglise ». C’est en ces termes que le père Henri Delhougne, o.s.b, coordinateur de la Commission du Missel romain, nous raconte les étapes de traduction .
Retrouvez le sens des mots de la messe pour comprendre le mystère que nous célébrons dans l’eucharistie. Une série de 52 podcasts à écouter et à méditer.
Une proposition de l’AELF à écouter sur eglise.catholique.fr
Découvrir les modifications de la nouvelle traduction
Le Père Henri Delhougne, o. s. b., coordinateur de la Commission du Missel romain, présente un certain nombre de changements et d’adaptations de la nouvelle traduction.
Missel romain
dans les diocèses
et sur www.cef.fr
Ci-dessous diverses initiatives prises pour accueillir la nouvelle traduction du Missel romain entrée en vigueur en novembre 2021.
Responsable du Service diocésain de la Mission universelle de l’Eglise, Rose-Line Coureau nous fait voyager à travers le vaste monde de la francophonie, là où nos frères et sœurs de l’étranger peuvent nous aider à recevoir la richesse des mots et expressions de la nouvelle traduction, et leur donner une profondeur nouvelle.
Le diocèse de Bordeaux met à notre disposition les enregistrements des mélodies du Missel, ainsi que la vidéo de la journée de formation aux nouveautés du Missel qui eu lieu le samedi 16 octobre :
Invitation à l’acte pénitentiel :
Acte pénitentiel – deuxième formule :
Acte pénitentiel – troisième formule :
Prière sur les offrandes :
Anamnèse 1 :
Anamnèse 2 :
Anamnèse 3 :
Allez dans la Paix du Christ :
Le diocèse de Nantes a récemment publié un hors-série de la revue diocésaine Eglise en Loire-Atlantique afin d’aider à la réception de la nouvelle traduction.
Retrouvez ce numéro ci-dessous :
Mercredi 03 mars 2021, le diocèse de Nice a répondu à l’invitation du SNPLS (Service national de pastorale liturgique et sacramentelle) à vivre une journée nationale de formation à la nouvelle traduction francophone du Missel romain, livre destiné à la célébration de l’Eucharistie, selon les normes en vigueur de l’Église Catholique romaine. Mgr André Marceau avait proposé d’ouvrir cette formation aux ministres ordonnés ainsi qu’aux acteurs laïcs envoyés par leur curé. 37 personnes y ont participé au Saint-Paul Hôtel à Nice: 25 prêtres, 1 diacre en vue du sacerdoce, 1 séminariste admis parmi les candidats au ministère presbytéral, 6 diacres permanents, 2 laïcs et 2 religieuses.
Mgr Luc Crepy a donné en février 2020 une série de trois conférences sur le « cœur » de l’Église, l’Eucharistie. Avec cette série d’interventions filmées, l’évêque du diocèse du Puy-en-Velay rappelle combien il est fondamental pour nous chrétiens de bien comprendre la valeur et la signification de la Messe, afin de vivre toujours plus pleinement notre relation avec Dieu.
Accéder au cycle de conférences en cliquant ici.
Le pôle Annonce de la Foi du diocèse de Séez a réalisé six soirées interactives en direct vidéo sur le thème de l’Eucharistie (cliquez sur les titres pour accéder aux conférences filmées) :
- « Comment la célébration de l’Eucharistie prend sa source dans les Ecritures ? » avec le P. Loïc GICQUEL DES TOUCHES, bibliste.
- « Eucharistie, célébration de la mort et de la résurrection du Christ » avec le P. Olivier PRESTAVOINE, délégué diocésain à la liturgie.
- « L’Eucharistie est-elle catéchétique ? » avec Nicole FOURNIER et Thierry LEPECQ, du Service diocésain de la catéchèse.
- « Eucharistie et diaconie pour le service du frère » avec Philippe AUFFRET, diacre sur la paroisse St Jean-Baptiste en Pays Fertois.
- « Se nourrir aux tables de l’Eucharistie et de la Parole de Dieu » avec Sr Cécile, de la communauté des sœurs de la Nouvelle Alliance.
- « L’Eucharistie, rendez- vous dominical du peuple de Dieu » avec le P. Jacques-Armel SAWADOGO, curé et doyen du Pôle du pays d’Auge.
Il importe d’accompagner la réception des nouveautés de la nouvelle traduction mais peut-être surtout de l’inscrire dans un projet plus vaste au service de l’édification d’un peuple de louange et d’adoration.
Le P. Michel Steinmetz, responsable de la pastorale liturgique et sacramentelle pour le diocèse de Strasbourg explique ces nouveautés dans une interview RCF à écouter ici.
un outil imaginé et proposé par le diocèse de Tours pour apprivoiser la nouvelle traduction qui est entrée en vigueur le 1er dimanche de l’Avent.
Le diocèse de Tours propose des éléments de formation sur son site pour aider les fidèles à se familiariser avec la nouvelle traduction du Missel romain :
Une série de cinq vidéos est en accès libre sur Youtube pour découvrir ensemble les modifications des différents temps de la liturgie :
1ère vidéo : Présentation générale
2e vidéo : Les rites initiaux
3e vidéo : La liturgie de la Parole, Profession de Foi et Prière universelle
4e vidéo : La liturgie eucharistique
5e vidéo : Le rite de communion