Le temps ordinaire se déploie à 2 périodes distinctes de l’année liturgique. En effet, entre le baptême du Seigneur et le mercredi des Cendres, puis entre la Pentecôte et l’Avent, se déroule le temps dit « Ordinaire », au sens d’habituel (ordinarius) familier, proche du déroulement quotidien de l’existence. Il est jalonné d’un certain nombre de fêtes et solennités.
Nous concevons parfois le Temps ordinaire en négatif, à partir de ce qu’il n’est pas, à savoir un temps spécifique de préparation ou de fête. « Ordinaire » devient alors synonyme de « quelconque ». Le Temps ordinaire constitue un défi d’envergure, dans une culture ambiante qui valorise l’événementiel et ignore la vertu de répétition.
Cette page sur le Temps ordinaire invite à reconsidérer la nouveauté pascale de toute célébration et à affirmer de manière heureuse la fécondité de l’ordinaire et du quotidien chrétien.
Au sein même de ce temps dit « ordinaire » qui célèbre la nouveauté permanente de l’irruption de Dieu dans l’histoire, l’expression « Dimanche du Temps ordinaire » déploie alors toute sa puissance.
– Célébrer n°393
Dimanche de la Parole de Dieu et catéchèse
En accomplissant la prescription de Moïse de consacrer l’aîné au Seigneur, Marie et Joseph inscrivent Jésus dans sa destinée au sein du peuple de l’Alliance. Mais Syméon laissera entrevoir la passion du Christ et les souffrances de Marie.
« Syméon prit l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : ‘Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer toutes les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple’ » (Luc 2, 28-32).
La fête de la Trinité est célébrée le dimanche qui suit la Pentecôte, c’est-à-dire le 8e dimanche après Pâques. Elle met l’accent sur la nature de Dieu, unique mais distincte en ses trois personnes que sont le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
« Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus et il eut une voix venant du ciel :’Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi je trouve ma joie’ » (Luc 21, 22).
La Fête du Saint-Sacrement est célébrée le 2e dimanche après la Pentecôte pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie.
« Pendant le repas, Jésus ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : ‘Prenez, ceci est mon corps.’ Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit ‘Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude’ » (Marc, 14, 22-24)
La Fête du Sacré-Cœur est célébrée le 3e vendredi après la solennité de la Pentecôte. Ce cœur du Christ « doux et humble » est le symbole de l’amour inconditionnel de Dieu pour les hommes.
« Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos pour votre âme » (Matthieu 11, 29).
Fils d’Élisabeth – la cousine que Marie est venue assister pendant sa grossesse -, Jean-Baptiste n’aura de cesse de prêcher un baptême de conversion avant de désigner aux yeux de tous le Christ comme Messie.
« Or, voici que, dans sa vieillesse, Elisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1, 37)
Tous deux ont subi le martyre à Rome. On célèbre en leurs personnes, le mystère de l’Église en tant qu’elle est fondée sur les Apôtres, honorant deux figures de l’Église naissante, différentes l’une de l’autre mais profondément complémentaires.
« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort de l’emportera pas sur elle » (Matthieu 16, 18).
Le Christ apparaît dans toute sa gloire à Pierre, Jacques et Jean, ses apôtres, sur le mont Thabor, préfigurant sa résurrection.
« Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d’une blancheur éclatante » (Luc, 9, 29b-30).
Ce jour-là, est célébrée la montée au ciel de la Vierge Marie. La Tradition rapporte qu’elle ne connut pas la mort mais un endormissement avant d’être élevée au ciel par les anges. L’assomption de Marie découle de sa maternité divine.
« Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon exulte en mon Dieu. Car il m’a enveloppée du manteau de l’innocence, il m’a fait revêtir les vêtements du salut, comme une mariée met ses bijoux. » (Isaïe 61, 10)
Si l’arbre planté au jardin d’Eden a produit pour Adam un fruit de mort, l’arbre de la croix a porté pour tous les hommes un fruit de vie, le Christ, qui s’est offert sur la croix en sacrifice afin qu’en lui nous ayons « le salut, la vie, la résurrection » (antienne d’ouverture).
« Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non par pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » (Jean 3, 17)
Chaque 1er novembre, la Toussaint – autrement dit la fête de tous les saints, connus ou inconnus – nous dévoile l’avenir vers lequel nous sommes en marche. L’Église met devant nos yeux la foule immense des rachetés : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont‑ils, et d’où viennent-ils ? Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau » (Apocalypse de saint Jean 7, 13-14). Cette fête donne un avant-goût de la liturgie éternelle, celle que la liturgie de la terre inaugure.
Au lendemain de la Toussaint, l’Église propose de prier pour nos frères et sœurs morts dans l’espérance de la résurrection. Comme la Toussaint fête aussi les saints inconnus qui sont entrés dans l’intimité de Dieu, cette prière s’étend le 2 novembre à tous les morts dont seul le Seigneur connaît la foi. Comme la fête de la Toussaint, cette commémoration des fidèles défunts nourrit à sa manière notre confiance en celui a dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra » (Jean 11, 25).
Elle est la cathédrale du pape en tant qu’il est évêque de Rome. En effet, le successeur de Pierre est à la fois évêque de Rome et chef de l’Église catholique. Les deux ministères sont inséparables.
La solennité du Christ Roi de l’Univers est célébrée le dimanche qui précède le premier dimanche de l’Avent. Dans le Christ, toute la création est récapitulée.
« Le Fils bien aimé du Père « est la tête du corps, la tête de l’Église : c’est lui le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il ait tout en primauté. Car Dieu a jugé bon qu’habite en lui toute plénitude et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel ».
Saint Paul aux Colossiens 1, 18-20