Aspersion

Le mot latin aspersio vient du verbe ad-spargere « répandre vers ou sur ». L’aspersion est donc l’action de répandre un liquide ou de la poussière sur quelque chose ou sur quelqu’un.

Dans la liturgie, l’aspersion consiste habituellement à projeter de l’eau sur des personnes ou sur des objets, en signe de purification.

L’aspersion principale est celle du baptême : par trois fois, l’on verse de l’eau sur la tête de celui que l’on baptise ; c’est la façon la plus habituelle de baptiser — on dit aussi « infusion » (voir ce mot) —, bien que le baptême par immersion soit plus ancien et plus significatif. Le geste implique à la fois le fait d’être lavé et le fait de recevoir un principe vital, celui de la vie divine. Toute aspersion comporte ce double effet, négatif et positif.

Au cœur de la Vigile pascale, après la rénovation des promesses du baptême, le célébrant asperge solennellement l’assemblée « en souvenir du baptême ».

Un rite analogue peut être accompli chaque dimanche au début de la messe (chant de l’Asperges me). Quand on se signe soi-même en prenant de l’eau bénite, on appelle sur soi une plus grande libération du mal et une nouvelle effusion de grâce divine.

Les rites d’aspersion, qui sont nombreux dans la célébration des sacramentaux, ont la même signification : ils visent à éliminer des objets que l’on veut bénir toute contagion du mal et à les rendre aptes à toute œuvre bonne. Parfois, le geste d’aspersion est suivi d’un encensement : purifié et investi par la grâce divine, l’objet peut être honoré comme tout ce qui touche à Dieu.

Dans les monastères, le rite de l’aspersion à la fin des Complies est à la fois un geste de purification au terme de la journée et une sauvegarde pour la nuit qui vient.

Voir Ablution, Infusion, Ondoiement.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

Tout le lexique :
  1. a
  2. b
  3. c
  4. d
  5. e
  6. f
  7. g
  8. h
  9. i
  10. j
  11. k
  12. l
  13. m
  14. n
  15. o
  16. p
  17. q
  18. r
  19. s
  20. t
  21. u
  22. v
  23. w
  24. x
  25. y
  26. z
  • L’eau : un don à préserver

    A l’occasion du 26 janvier 2020, troisième dimanche du Temps Ordinaire, choisi pour célébrer le Dimanche de la Parole de Dieu, le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation propose cet ouvrage comme un « guide précieux pour célébrer avec le pape François et toute l’Église ».

  • Dimanche 26 février : Appel décisif des catéchumènes

     Chaque premier dimanche de Carême a lieu l’appel décisif des catéchumènes adultes qui seront baptisés lors de la vigile pascale. Une vidéo réalisée par le diocèse de Metz  vous fait entrer dans les coulisses de cet appel décisif. La même expérience inoubliable se vit chaque année dans chaque diocèse de France.  

  • Une bénédiction pour les animaux

    En accordant sa bénédiction aux animaux, l’Église se tient, et nous invite à faire de même, sur cet axe qui, en premier lieu rend gloire à Dieu, créateur du monde animal, et partant, pose un juste rapport entre l’homme et les animaux.

  • Bénédiction d’une famille selon le livre des bénédictions

    « Pour que les époux et les autres membres de la famille deviennent de jour en jour plus capables d’assumer pleinement leur rôle propre, l’Église a institué certains secours sacramentaux pour que la vie familiale bénéficie, dans des circonstances précises, de la proclamation de la parole de Dieu et d’une bénédiction particulière ». Le Livre des bénédictions prévoit ainsi qu’on puisse célébrer la « bénédiction d’une famille » (n° 42-67, cf. n° 41).

  • Bénédiction en action de grâce pour les bienfaits reçus

    « Puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes sanctifiés, aimés par lui, (…) vivez dans l’action de grâce » (Col 3,12.15). Cette attitude fondamentale est à étendre à la vie quotidienne. La participation à l’eucharistie l’entretient habituellement. Mais « lorsque Dieu a accordé à ses fidèles des bienfaits particuliers », il convient de « rassembler les fidèles pour louer Dieu et le bénir » (Livre des bénédictions, n° 1226), en action de grâce pour les bienfaits reçus.