Vigiles pour l’Année jubilaire « Pèlerins d’espérance »
Vigiles de la Sainte Famille, de Saint Marie Mère de Dieu, de l’Épiphanie, de l’Assomption… De tels offices pourraient faire partie des rendez-vous de cette année jubilaire 2025 visant à favoriser une rencontre vivante avec le Seigneur « notre espérance » (cf. 1 Tm 1, 1), puisque l’espérance est le message central du Jubilé. Comme le souhaite le pape François, il importe en effet que les Églises particulières multiplient les initiatives pour que « le Peuple de Dieu accueille avec une pleine participation tant l’annonce d’espérance de la grâce de Dieu que les signes qui en attestent l’efficacité » (Spes non confundit, n. 6).
La célébration des « Vigiles » est une pratique peu répandue en dehors des monastères. Et même en ces lieux, elle est souvent peu suivie par les fidèles en raison de son horaire au milieu de la nuit ou très matinal. Cependant, la Liturgie des Heures prévoit, et même encourage, notamment pour les solennités ou les dimanches la célébration de l’office des Lectures en forme de vigile. En veillée, le soir voire durant la nuit, il s’agit alors toujours de répondre à l’invitation de Jésus : « veillez et priez » mais en déployant de manière festive ce que propose l’office des lectures
Pour aller plus loin
Concrètement l’office des lectures est consacré à la méditation de la Sainte Ecriture et des plus belles pages des auteurs spirituels, spécialement les Pères de l’Eglise. Il comprend une introduction, une hymne, la psalmodie de trois psaumes ou sections de psaume, la lecture biblique suivie d’un répons, la lecture patristique ou hagiographique suivie aussi d’un répons et la conclusion. La vigile invite à prolonger cette « riche méditation de la Sainte Écriture » (PGLH 55) en ajoutant à l’office ordinaire trois cantiques de l’Ancien testament ainsi que la proclamation de l’Évangile.
Ainsi, comme le signale déjà le numéro 71 de la Présentation générale de la Liturgie des Heures, dans le sillage de la veillée de Pâques, « on a pris l’habitude dans diverses églises de commencer par une vigile diverses solennités, notamment, en premier lieu, la Nativité du Seigneur et le jour de la Pentecôte. Cette coutume doit être conservée et encouragée ». Dans le cadre du Jubilé 2025, on pourrait donc proposer en paroisse diverses vigiles pour jalonner le cheminement des « pèlerins d’espérance ».
Vigile de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph (28 décembre 2024)
Pour se préparer en paroisse à la célébration diocésaine d’ouverture de l’Année jubilaire
Le dimanche 29 décembre 2024, fête de la Sainte Famille – ou à une autre date qui conviendra -, dans chaque diocèse du monde, l’évêque ouvrira solennellement l’Année jubilaire en célébrant la messe en sa cathédrale. Pour se disposer à cette ouverture du Jubilé et tous ne pouvant pas participer à la célébration diocésaine, on peut envisager de proposer la veille en paroisse (ou en communauté) la célébration d’une vigile de la Sainte Famille comme une préparation communautaire à cet événement. |
Vigile de Sainte Marie, Mère de Dieu (31 décembre 2024)
Pour se préparer à entrer le 1er janvier dans la nouvelle année civile. Celle-ci commence par la Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu qui est la Journée mondiale pour la paix
Là où il est de coutume d’organiser, à l’occasion du changement d’année civile, une veillée de prière, celle-ci pourrait prendre la forme d’un office de vigile de la solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu en portant de manière particulière l’intention de la paix. |
Vigile de l’Épiphanie du Seigneur (4 janvier 2025)
Pour se préparer à accueillir la manifestation du Seigneur aux Nations « bienheureuse espérance » et renouveler notre désir de l’annoncer aux hommes et femmes d’aujourd’hui.
Là où l’ouverture diocésaine de l’Année Jubilaire sera célébrée plutôt le 5 janvier 2025 pour l’Épiphanie, on peut envisager de proposer la veille en paroisse (ou en communauté) la célébration d’une vigile de la fête comme une préparation communautaire à cet événement. Elle peut être aussi l’occasion de marquer localement l’entrée de la paroisse (ou d’une communauté) dans le Jubilé 2025. |
Vigile pour l’Assomption (14 août 2025)
Pour se préparer à la fête de l’Assomption, peut-être suite à une procession nocturne
L’année 2025 verra le 75ème anniversaire de la proclamation du dogme de l’Assomption de la Vierge Marie, par le pape Pie XII le 1er novembre 1950. Ce jubilé dans le Jubilé peut être l’occasion de marquer plus particulièrement cette fête. La célébration de cette vigile pourrait être envisagée, par exemple, à la suite d’une procession nocturne. |
On trouve les cantiques de l’AT et les références des évangiles pour les vigiles à la fin de chaque volume de la Liturgie des Heures : vol. I, p. 1726-1748 / vol. II, p. 1663-1680 / vol. III, p. 1553-1574 / vol. IV, p. 1435-1455
« Les vigiles » selon la Présentation générale de la Liturgie des Heures (PGLH) 70. La vigile pascale est célébrée par toute l’Église telle qu’elle est décrite dans les différents livres liturgiques. » La vigile de cette nuit est si grande, dit saint Augustin, qu’elle seule peut revendiquer comme propre ce nom qui lui est commun avec les autres. » [Sermo Guelferbytanus 5, PLS 2, 550] » Nous la passons à veiller, cette nuit au cours de laquelle le Seigneur est ressuscité… et a inauguré pour nous, dans sa chair, la vie… qui ne connaît ni mort ni sommeil… ; ainsi donc, celui dont nous chantons la résurrection en prolongeant un peu plus notre veillée, nous accordera de régner avec lui dans une vie sans fin. » [Ibid, PLS 2, 552] 71. Comme à la veillée de Pâques, on a pris l’habitude dans diverses églises de commencer par une vigile diverses solennités, notamment, en premier lieu, la Nativité du Seigneur et le jour de la Pentecôte. Cette coutume doit être conservée et encouragée, suivant l’usage propre à chaque Église. Là où existe éventuellement l’habitude de rehausser par une vigile d’autres solennités ou des pèlerinages, on observera les règles générales données pour les célébrations de la parole de Dieu. 72. Les Pères et les auteurs spirituels ont très souvent exhorté les fidèles, et surtout ceux qui mènent la vie contemplative, à la prière nocturne qui traduit et stimule l’attente du Seigneur qui reviendra: » Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre: voici l’époux qui vient, sortez à sa rencontre » (Mt 25,6) ; » Veillez donc, car vous ne savez quand viendra le maître de la maison, le soir, à minuit, au chant du coq ou le matin, de peur que, s’il vient à l’improviste, il ne vous trouve endormis » (Mc 13,35). Ils sont donc dignes d’éloge, tous ceux qui conservent à l’office de lecture son caractère nocturne. 73. En outre, puisque dans le rite romain, en tenant compte surtout des besoins de ceux qui se dévouent aux travaux de l’apostolat, l’office de lecture doit rester toujours aussi bref, ceux qui désirent prolonger, suivant la tradition, la célébration de la vigile du dimanche, des solennités et des fêtes procèderont de la manière suivante. On célèbrera d’abord l’office de lecture tel qu’il est donné dans le livre de la Liturgie des Heures, jusqu’aux lectures inclusivement. Mais après les deux lectures et avant l’hymne » A toi, Dieu » (Te Deum), on ajoutera les cantiques indiqués à cet effet dans l’appendice du livre en question. Puis, on lira l’Évangile, suivi, s’il y a lieu, d’une homélie, après quoi on chantera l’hymne » À toi, Dieu » et on dira l’oraison. Pour les solennités et les fêtes, on prendra l’Évangile dans le lectionnaire de la messe et, pour les dimanches, dans la série de lectures sur le mystère pascal, qui est indiquée en appendice du livre de la Liturgie des Heures. |