Biographie
Diacre permanent du diocèse de Saint–Brieuc-Tréguier, chargé de mission au Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle (SNPLS). Il a été délégué épiscopal au diocèse de Saint-Brieuc pour les questions de catéchèse et catéchuménat, pastorale sacramentelle et liturgique, formation, pèlerinages et pardons. Il a également été directeur-adjoint du CNPL (aujourd’hui SNPLS).
Tous les articles de l'auteur
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Le geste de paix à la messe, ABCdaire liturgique
Lorsque des participants peu habitués à la liturgie entendent l’invitation : « Dans la charité du Christ, donnez-vous la paix », certains sont surpris. Ils ne savent ni la raison du geste, ni la manière de le poser. Peut-on les aider à en saisir la portée ?
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Dans la liturgie, des attitudes
Chacun le sait d’expérience : la liturgie n’est pas spéculative. Elle est action qui s’adresse au baptisé dans toutes ses dimensions humaines : esprit, cœur et corps. Dans l’action liturgique, le chrétien s’engage tout entier et les gestes qu’il pose, les attitudes qu’il prend le conduisent à la contemplation.
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Quelques gestes de la liturgie
Dans la célébration liturgique, toute la personne est engagée et les gestes qu’elle pose revêtent autant d’importance que les mots, les chants, les silences. C’est un ensemble d’éléments variés qui fait accéder au mystère et entrer en relation avec Dieu.
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Le dimanche, jour du Seigneur
Cette promesse du Christ continue à être entendue dans l’Eglise qui y trouve le secret fécond de sa vie et la source de son espérance. Si le dimanche est le jour de la Résurrection, il n’est pas seulement le souvenir d’un événement du passé : il est la célébration de la présence vivante du Ressuscité au milieu des siens (Dies Domini, 31).
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« Le Seigneur soit avec vous », les quatre salutations de la célébration eucharistique
« Lorsque le chant d’entrée est fini, le prêtre, debout à son siège, fait le signe de la croix avec toute l’assemblée. Ensuite, en saluant la communauté rassemblée, il lui signifie la présence du Seigneur. Cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l’Eglise rassemblée. » (Présentation générale du Missel romain, n° 50) Ce dialogue nous est familier et, par quatre fois, la célébration eucharistique le met en œuvre.
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Des processions, pourquoi ?
Le spectacle offert dans les rues par les processions des rameaux, du Saint-Sacrement ou encore par celles des traditions populaires peuvent surprendre. Et des questions surgissent : pourquoi ces cortèges ? D’où viennent ces traditions ? Ont-elles encore un sens ? Quant aux processions qui se déploient pendant la messe, on peut se demander si elles n’encombrent pas inutilement les rites.
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Lumière et flambeaux dans la liturgie
Nous avons tous fait l’expérience de circuler la nuit, en pleine campagne. Pas de maison, pas de circulation, parfois du mauvais temps. Rien de tout cela n’est rassurant. Mais, au détour de la route, une lumière perce la nuit. Aussitôt elle lève l’inquiétude et réchauffe le cœur : dans l’obscurité, la vie est là, présente ; à ce qui pourrait paraître désert et mort, une vie est donnée. Alors, qu’en est-il de la lumière vive de nos liturgies ?
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Le temps ordinaire, un espace pour une conversion paisible
L’année liturgique présente, dans sa structure, une alternance de temps forts, nettement caractérisés, et de temps dits « ordinaires ». Ces temps ordinaires n’ont cependant rien de quelconque. On n’y célèbre pas un aspect particulier du mystère chrétien, mais on y chemine au fil des jours vers le Père, dans la lumière du Christ, accompagnés par l’Esprit.
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L’année liturgique, chemin de conversion
Chaque année, le temps liturgique nous fait parcourir tout le mystère du Christ. À travers le cycle pascal, les fêtes fixes, la succession des dimanches, ce sont les grands mystères de la foi que les chrétiens sont invités à célébrer. Il y a là comme une catéchèse permanente, un voyage initiatique qui permet aux baptisés de se réapproprier toutes les dimensions de leur foi, au cœur de leur propre histoire et de celle de l’humanité.
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De l’usage du baptistère en dehors du baptême
Depuis quelques années, les communautés chrétiennes ont pris conscience de l’importance du lieu du baptême. Et même si certains baptistères sont encore délaissés ou encombrés d’objets de toutes sortes, les curés et leurs équipes pastorales ont cherché et cherchent à redonner au baptistère toute sa place dans l’espace liturgique.
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Les bénédictions, solidement ancrées dans les traditions
Beaucoup de chrétiens restent attachés aux bénédictions, surtout à celles qui sont fortement ancrées dans les traditions populaires ou les pardons. Pourtant, on peut se demander s’il faut bénir un bateau, des chevaux, les motos, une maison. L’Eglise a répondu en publiant en 1984 un Livre des bénédictions. Comment comprendre les rites de bénédiction ?
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Dimanche et diaconie
L’Eucharistie, une fraternité à vivre : Faire mémoire du Christ, chaque dimanche, ne saurait se réduire au seul mémorial du repas pascal, sans prise en compte du lavement des pieds et de la recommandation du Seigneur : « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous (Jn 13, 15) ».
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Le dimanche, jour de baptême
Nous poursuivons notre lecture des grandes lignes de la lettre apostolique du pape Jean-Paul II, Dies Domini, sur la sanctification du dimanche. S’interroger sur le lien entre dimanche et baptême contribue à revivifier le sens du dimanche et à éclaire nos pratiques pastorales.
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Le dimanche, jour eschatologique
Nous poursuivons notre lecture des grandes lignes de la lettre apostolique du pape Jean-Paul II, Dies Domini, sur la sanctification du dimanche, et nous nous interrogeons sur la dimension eschatologique propre à ce jour de la semaine.
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Le dimanche, jour de l’Église
Nous poursuivons notre lecture des grandes lignes de la lettre apostolique du pape Jean-Paul II, Dies Domini, sur la sanctification du dimanche, et nous nous interrogeons sur la dimension ecclésiale de la liturgie dominicale.
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Le dimanche, jour de Dieu, jour de l’homme
Le 31 mai 1998, le Pape Jean-Paul II offrait à l’Eglise sa lettre apostolique Dies Domini sur la sanctification du dimanche. Divisée en cinq chapitres, cette lettre rappelle les fondements du dimanche chrétien, la place essentielle de l’eucharistie dominicale, tout en prenant en compte les dimensions sociologiques du dimanche et son aspect prophétique.
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Une Semaine sainte surchargée
Avec ses célébrations liturgiques et ses exercices de piété, la Semaine sainte connaît une forte implication des fidèles. La tentation est grande de profiter de leur présence pour ajouter aux rites prévus, de nouveaux rites qui saturent l’espace rituel, et ce, à des fins pédagogiques.
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Célébrer le mariage : le rite de la bénédiction nuptiale
« Le prêtre ou le diacre, debout et tourné vers l’épouse et l’époux, appelle sur eux la bénédiction de Dieu. Ce rite n’est jamais omis ». (R 176).
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Célébrer le mariage : quand la bague devient alliance
A la mairie, le « oui » prononcé devant Monsieur le Maire est suivi d’un échange de bague, sans formule particulière d’accompagnement à cet échange : on se « fait passer la bague au doigt », si l’on s’en tient à cette expression populaire signifiant que l’inconscient collectif voit dans le mariage une forme de privation de liberté personnelle plutôt que l’acte créateur d’une liberté nouvelle.
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Célébrer le mariage : la sixième bénédiction nuptiale
Autrefois, la bénédiction nuptiale consistait essentiellement en une bénédiction de l’épouse. Le rituel, édité pour la francophonie en 2005, introduit, en plus des cinq bénédictions du rituel romain, une sixième bénédiction qui lui est propre. Comment cette bénédiction est-elle construite ? Quelle est sa dynamique ? Quelles en sont les spécificités ?
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Célébrer le mariage : s’ouvrir à la prière
La liturgie du mariage s’appuie sur un certain nombre de textes de prière : oraison d’ouverture, bénédiction des alliances, bénédiction nuptiale, prière des époux, prière universelle, prières propres à la célébration eucharistique. Voilà, sans aucun doute, une occasion offerte aux futurs époux de découvrir ou d’approfondir la prière chrétienne dans toutes ses facettes. Peu d’entre eux ont régulièrement participé aux célébrations depuis leur adolescence et le contexte propre aux mariages rend souvent difficile une atmosphère de recueillement. Leur faire découvrir les textes des prières enrichira leur perception du mariage ; cela leur permettra, et c’est essentiel, de retrouver la posture de la prière.
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Célébrer le mariage : les formes de la prière
Même si l’ensemble de la célébration sacramentelle est louange à Dieu et action de grâce, le rituel prévoit des temps plus spécifiques pour la prière des époux et de l’assemblée : la prière des époux, la prière universelle, le Notre Père. La succession de ces trois moments est souvent difficile à gérer. Pourtant, nous sommes en présence de trois formes assez différentes de prière destinées à des acteurs différents.
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Après la célébration du mariage, poursuivre le chemin
Pour beaucoup de couples, parfois même pour les acteurs pastoraux, la célébration du mariage est l’aboutissement du chemin de préparation, clôturant ainsi un état antérieur et inaugurant un nouvel état matrimonial. Cette manière de penser la célébration liturgique n’est pas fausse, mais elle occulte le fait que toute célébration liturgique est à la fois « source et sommet » de la vie chrétienne.
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Préparation et célébration du mariage : cheminer avec la Parole de Dieu
Par Serge Kerrien, Diacre du diocèse de Saint Brieuc-Tréguier « Dans la préparation, […] les pasteurs s’efforceront d’évangéliser chez les futurs époux, dans la lumière de la foi, un amour mutuel et authentique. » « C’est avec les futurs époux eux-mêmes, selon l’opportunité, que l’on choisira les lectures d’Écriture Sainte qui seront expliquées dans l’homélie. » (Rituel du mariage n°20 […]
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Célébrer le mariage : accueil et rites d’ouverture
Toute célébration liturgique commence par l’accueil, dont on ne mesure pas toujours l’importance. Ce temps donnera tout son sens à la demande sacramentelle, si les deux sont mis en écho, dans la célébration du mariage. C’est le moment où se joue souvent la qualité de la prière et l’attitude d’une assemblée trop rarement partie-prenante.
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Fiançailles et anniversaires de mariage : des étapes sur un itinéraire
Nous voici au terme de notre exploration du Rituel romain de la célébration du mariage et des possibilités qu’il offre pour préparer la célébration du sacrement. C’est un véritable itinéraire d’approfondissement de la foi que l’Église propose à celles et ceux qui viennent demander le sacrement. Cependant, la tentation reste forte encore de considérer la célébration du mariage comme un événement ponctuel, clos sur lui-même, en quelque sorte la « cerise sur le gâteau ».
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Les acteurs de la liturgie manifestent la diaconie du Christ
Dans la célébration chrétienne, tout disciple, suivant en cela l’exemple du Christ serviteur, est appelé à se mettre au service de l’assemblée. Ce ne sont donc pas les seuls ministères d’évêque, de prêtre ou de diacre qui manifestent, la diaconie du Christ. De multiples acteurs ont à cœur de la rendre visible dans l’action liturgique. Mais ce service de la diaconie ne saurait être un service ordinaire.
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Ordinations diaconales : quel lieu de célébration ?
Comment choisir le lieu d’une ordination diaconale ? Les pratiques varient d’un diocèse à l’autre. Pourtant ce choix peut révéler une conception du ministère diaconal, de l’Église et de la liturgie.
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Ordination diaconale : enracinement humain et inscription ecclésiale
Fête de l’Église rassemblée autour de son évêque, l’ordination diaconale n’en est pas moins une fête pour celui à qui elle est conférée, pour sa famille, ses amis, ses relations sociales. Dans la célébration, la prise en compte de l’enracinement familial et social est légitime. Pour autant, il ne convient pas de personnaliser à outrance une célébration sacramentelle au risque de réduire la dimension ecclésiale de l’appel au ministère diaconal.
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Interpréter l’ordinaire, réflexions d’un organiste
Flûtes, cromornes, cornets, anches viennent à peine d’avoir coloré le temps de Noël, et me voici confronté au Temps ordinaire. Les pleins jeux et tutti ont accompagné la joie pascale, et déjà le Temps ordinaire s’annonce, un long temps ponctué de quelques fêtes.
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Les gestes d’adoration et l’adoration eucharistique
Si vous ouvrez le dictionnaire au mot « adorer » vous lirez ceci : « Rendre un culte à un dieu, un objet divinisé ; aimer passionnément ; apprécier beaucoup ». La définition est large et peut concerner une divinité, une personne, un objet. Lorsque l’Eglise utilise le terme, chacun devine que l’adoration concerne Dieu et le Christ. Mais peut-être convient-il de rappeler ce que dit l’Eglise de l’acte d’adoration.
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La participation active des fidèles durant la messe
« La mère Église désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette participation pleine, consciente et active, aux célébrations liturgiques qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même et qui est, en vertu de son baptême, un droit et un devoir pour le peuple chrétien » (Constitution sur la liturgie, n°14). Cette demande du Concile, bien reçue dans les communautés chrétiennes, suppose que chacun comprenne ce dont il s’agit lorsqu’on évoque la participation active des fidèles.
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L’ordinaire de la messe, du temps, du lieu
Par Serge Kerrien, Diacre permanent et délégué épiscopal au diocèse de Saint-Brieuc pour les questions de catéchèse et catéchuménat, pastorale sacramentelle et liturgique, formation, pèlerinages et pardons Le dictionnaire définit généralement « l’ordinaire » comme ce qui est habituel, sans grande surprise. A la limite, on penserait assez vite que ce qui est ordinaire ne présente […]
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Chant et silence dans la liturgie
Le titre pourrait sembler paradoxal. Pourtant, lorsque l’on parle du chant et de son rapport à la liturgie, la question du silence devient incontournable. Pourtant le silence fait partie intégrante de l’acte liturgique et de toute action musicale. Et l’expérience du silence est nécessaire pour que le chant prenne toute sa dimension.
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L’Agneau de Dieu et la fraction du pain
« La fraction de pain commence après le rite de paix […] L’invocation « Agneau de Dieu » est ordinairement chantée par la chorale ou le chantre et le peuple y répond ou bien elle est dite à haute voix. Cette invocation accompagne la fraction du pain et peut donc être répétée autant de fois qu’il est nécessaire jusqu’à ce que le rite soit achevé.
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Mise en oeuvre du Notre Père dans la liturgie eucharistique
Dans la liturgie eucharistique, le Notre Père ouvre les rites de communion. Comme il est situé entre la doxologie chantée de la prière eucharistique et le chant de l’Agneau de Dieu, il est bon de s’interroger sur la pertinence ou non de le chanter et, si on le chante, sur le choix des formes musicales qui conviennent.
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Les acclamations : l’anamnèse
Par Serge Kerrien, diacre du diocèse de Saint-Brieuc-Tréguier et conseiller pastoral au SNPLS. Le prêtre vient de dire ou de chanter le récit de l’Institution. Il poursuit en invitant l’assemblée à proclamer le mystère de la foi. Nous sommes au cœur de la liturgie eucharistique : c’est l’anamnèse.
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La place du chant de communion
« Pendant que le prêtre consomme le sacrement, on commence le chant de communion … » (PGMR n° 86) L’habitude de chanter pendant la communion est très ancienne. Depuis les tout premiers siècles, le chant d’un psaume accompagnait la procession de communion.
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Le psaume responsorial
« La première lecture est suivie du psaume responsorial qui fait partie intégrante de la liturgie de la Parole, et a une grande importance liturgique et pastorale, car il favorise la méditation de la Parole de Dieu » (Présentation Générale du Missel Romain, n°61).
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Le Kyrie eleison
Parmi les possibilités qu’offre le missel pour l’acte pénitentiel, le Kyrie eleison tient une place particulière. En effet les acclamations qu’il comporte sont exprimées en « nous », ce qui le situe d’emblée dans la dynamique ecclésiale du chant d’entrée.